• De l'embouchure vers le Médoc
Nous sommes descendus à quatre depuis Paris avec les
amis Raphaële et Philip Roffey à l’occasion
de l'anniversaire de Philip, ce jour même. On a préparé
le voyage à l'insu du bénéficiaire et
la surprise se dévoile à lui par paliers. Arrivés
à Royan, il commence à avoir sa petite idée
sur la destination… On met la voiture sur le bac à
Royan qui traverse l'embouchure de l’estuaire jusqu'à
la Pointe de Grave. On aperçoit le phare de Cordouan,
le plus vieux d'Europe, installé au XVIème siècle,
sur 2000 pilotis, à la demande du maire de Bordeaux,
Michel de Montaigne. Derrière lui là-bas à
l'ouest, c'est New York. Assis sur la passerelle, on hume
l'air un peu fade entre Gironde et Atlantique. Une fois débarqués
au Fort du Verdon, on descend jusqu'à Saint-Vivien
en longeant le chemin de fer de Bordeaux.
Nous y voilà dans ce nord du Médoc, plat et
sauvage, marécage asséché à partir
du XVIIème par les Hollandais, la Petite Flandre.
Il y a encore de rares moulins à vent comme celui de
notre cher Tour-Haut-Caussan, dont les grandes ailes, émergeant
au-dessus des vignes, ornent la fameuse étiquette.
Médoc, media aquae, presqu'île encore
lacustre, irriguée au rythme des marées et draînée
de "jalles", ces bras d'eau qui s'enfilent entre
joncs et herbes folles jusqu'à leur "estey"
où ils se jettent dans la Gironde, qu'on appelle ici
"la rivière". Prendre à gauche le
long de l'île Platin jusqu'au Port de Richard, passer
le petit chenal de Guy, - couleuvre dont la peau reflète
le ciel pommelé - . Le port de Goulée, des barques
rouges et bleu, des baraques à outils de pêche,
des petits voiliers modestes. Avançons entre lède
(lande) et rive. Croisons un vieux cargo qui glisse mollement,
nez vers l'embouchure. Dans l'ancien temps, les marins dit-on
reconnaissaient chaque village dans la brume au son de l'Angélus
et de la cloche des châteaux. C'est l’énorme
masse d'eau de la Gironde (70 km de long, de 3 à 10
km de large, une petite mer) qui orchestre les vents, brasse
l'humidité, feutre l'atmosphère et modère
les températures, évitant le gel aux vignes
des "croupes" mollement vallonnées, à
portée de vue de la rivière.
• Rollan de By, Médoc Cru Bourgeois, à
Bégadan
Jean Guyon, un architecte d'intérieur parisien (Galerie
Art et Décoration) qui a travaillé pour
les princes d'Arabie saoudite, achète ici en 1989 les
2 ha du "château" Rollan de By avec l'idée
de se faire son vin pour les amis. Vite devenu un mordu de
la grappe, il achète 7 autres ha, puis encore 6. Il
privilégie le merlot (70%) et expérimente la
surmacération des moûts en allongeant la durée
de fermentation (jusqu'à 4-5 mois au lieu de quelques
jours) avant mise en barrique pour vieillissement (18 mois).
Le vin est bien coloré, il brille, il est rond, puissant,
goûteux. En moins de 10 ans, RdB devient une star mondiale.
Puis Jean Guyon rachète La Clare et Tour Seran. Il
est aujourd’hui à la tête de 76 ha et produit
450 000 b/an.
Cet après-midi, il est parti à New York pour
Vinexpo. C'est son maître de chai qui doit nous
attendre. Mais il n'est pas là non plus le pauvre,
il se repose chez lui à Saint-Emilion sur l'autre rive,
épuisé par la fin des vendanges. On lui montrerait
bien de l'affection mais on ne sait pas trop comment s'y prendre.
Un coup d'oeil aux brebis de fer sculpté sur la pelouse
devant la demeure blanche; un autre à la coquette salle
de dégustation. Le grand chai est clos : on aurait
voulu voir les fameuses cuves plates dessinées par
Guyon lui-même pour prolonger le contact entre les peaux
et le jus et favoriser une meilleure extraction.
La mise en valeur du nord Médoc a commencé
au début des années 60 par le dur travail sur
des terres considérées comme improductives accompli
par les pieds-noirs, - les Pagès (Tour de By, Noaillac),
de Rozières (La Clare, Sestignan), Lapalu (Patache
d'Aux, Lacombe-Noaillac). Les Rothschild eux, remembraient
trois domaines à La Cardonne et investissaient à
Ramafort. Des vignerons se mettaient à inventer, les
Courrian à Tour Haut-Caussan, Roba à Vieux Robin,
Bergey au Temple. Et les œnologues Jacques Boissenot,
Bernard Couasnon, Georges Pauli ou le professeur Emile Peynaud,
passaient dans les propriétés en conseillant
plus de travail sur la vigne, plus de maturation (macération),
moins de rendements, et de l'expression dans le verre, du
fruit et du terroir. On doit s'attendre à encore des
améliorations tant le gisement des 5 000 ha d'AOC Médoc
est potentiel et, en certains coins, toujours secret. Les
560 producteurs dont 230 indépendants (80 Crus Bourgeois
sur 330 pour la totalité de la rive gauche au nord
de Bordeaux) répartis sur 16 communes, ne sont pas
tous devenus des flèches. Les fastes années
80 leur ont apporté l'aisance, pas forcément
l'ambition. Le vigneron médocain "peau de coquin"
aime bien relever le carrelet ou aller faire un tour de chasse.
Le fabuleux destin du vin, il n'y croit pas tant que ça
et ne joue pas à tout coup le jeu de la qualité.
Les petites années, il se débarrasse de la production
au négoce. Quand il dit "j'ai réussi mon
vin", il vaut mieux ne pas l'acheter. Mais s'il s'avance
en soufflant "il n'est pas mal", mieux vaut saisir,
come le rappelle le propriétaire de Tour-Haut-Caussan,
Philippe Courrian (1). Certains restent
incrédules devant la réussite des "excellents"
et pensent qu'une petite exploitation doit rester telle, car
en s'agrandissant elle perd son caractère.
• Château d'Escurac, Médoc Cru Bourgeois,
à Civrac
On repasse devant la tour de By; puis à côté
de La Clare, repris depuis peu par J. Guyon et on longe le
plateau où il produit sa fameuse cuvée "Haut
Condissas" sur 1 unique ha (2).
On traverse le village de Bégadan, direction Queyrac.
1 ou 2 km après à gauche, une "garenne"
(ferme basse) sur une butte : Escurac. Jean-Marc Landureau
nous y accueille avec son engageante sympathie et nous conduit
dans le cuvier et les chais à barriques dont il a doté
son exploitation, acquise il y a une dizaine d'années.
Avant lui, les récoltes passaient à la coopérative
- qui fait vivre les petits viticulteurs de tout le coin -
, ou sortaient sous l'étiquette "Les Vieux Colombiers".
Les vignes (60% merlot, 40% cabernet sauvignon avec un peu
de petit verdot pour le goût d'épice) poussent
sur une croupe de graves de 10 ha au milieu d'une ancienne
zone marécageuse. Dans la chapelle romane du XIIème
impeccablement restaurée sont conservés les
vestiges d'un long passé vinicole, outils de viticulteur
et de tonnelier - losse et asse -, fûts
et baricots, pressoirs, etc.
Dégustation
- 2001 : ***, fort nez d'épices et de pin, de
fruits aussi; bouche ample, assez tannique. Bien assemblé,
bien charpenté, bien consistant. Attendre au moins
2005-6.
- 2000 : ****, le niveau au-dessus : tout y est, en
mieux et avec plus de puissance et de concentration. Optimum
à 10-12 ans.
- 1996 : **** : fruit mûr, dense, de la mâche,
arômes de cassis et de végétal (menthe
encore fraîche). Commencer à boire. Ce vin a
gagné la coupe des Crus Bourgeois en 1999, la dernière
à avoir été décernée avant
le nouveau classement des CB publié fin juin 03 à
Vinexpo. Il a révélé d'Escurac,
en le plaçant aux tout premiers rangs des AOC Médoc.
Sur le 2002, J. M. Landureau : "après un mois
d'août pourri, le soleil et le vent de septembre ont
concentré la pulpe, l'ont réduite jusqu'à
presque l'évacuer, un phénomène naturel
que je n'avais jamais vu. Le merlot donnait de 13,8 à
14,2° et le CS 12,9°. La concentration rappellera
le millésime 1990, en plus classique encore".
Il obtient de très bonnes notes aux dégustations
en primeurs (RVF, Le Point). Nous avons commandé
12 caisses en primeurs en mai 03.
- 1999, 2ème vin, "La Chapelle d'Escurac"
: **, plus léger mais autant "typé Médoc"
que le 1er vin (11,90e chez Monoprix).
En dégustant ces excellents vins d'Escurac, on se
rend compte qu'on n'est vraiment plus à la mi-70, lorsque
c'était souvent à sa mâche et à
son amertume que se reconnaissait le vin du "bas Médoc",
avec des tanins qui vous encageaient le palais comme ceux
des Corbières mal dégrossis. On n'avait souvent
que rudesse alors qu'on aurait rêvé de tendresse.
C'était du vin qui parlait de terre, de pluie, de lune
et de soleil, mais en patois. 35 ans après, il ouvre
le rideau sur un théâtre au dialogue plus intelligible,
dans un décor mieux constrasté, avec un scénario
plus rondement mené. La proportion de merlot a augmenté
(47% en moyenne, et jusqu'à 70% à Rollan de
By, ou 85% à Coufran par exemple); le cabernet sauvignon,
lui, s'est toujours bien plu ici (48% en moyenne, souvent
plus). Fraternité et égalité : les deux
cépages se partagent un terrain brouillon - grave,
calcaire, marne, molasse, sable, argile -, conférant
une incroyable variété aux crus du bout du Médoc.
D'une année sur l'autre, l'AOC Médoc est devenu
garantie de qualité. Nous avons des vedettes, les 4
ou 5 châteaux autour de By, Les Ormes-Sorbet, Potensac,
Les Grands Chênes (3); des excellents,
d'Escurac, Lafon, Bournac, Greysac, Tour Blanche; et tous
ceux qui racontent leur propre histoire médocaine,
Patache d'Aux, Tour Saint-Bonnet, Lousteauneuf, Ramafort,
Chantelys entre autres. Si au cours des dernières décennies
l'appellation s'est enluminée, amplifiée, arrondie
et complexifiée, la substance première reste
là, rustique - terroir et végétal -,
drue, anguleuse et parfois râpeuse à Jau-Dignac
et Loirac.
• Château Loudenne, Médoc Cru Bourgeois,
à Saint-Yzans
Dernière surprise du voyage, le gîte. Quel endroit
plus charmant pour fêter cet anniversaire qu'une belle
demeure sur la Gironde, une chartreuse (4)
? Château Loudenne, enduit de rose, a appartenu à
la même famille de négociants anglais pendant
125 ans. En 1875, les frères Walter et Alfred Gilbey
cherchaient un lieu pour confectionner leurs différents
crus (notamment du Saumur pétillant !) et pour les
stocker sans descendre jusqu'à Bordeaux, avant d'expédier
vers Londres. À l'époque, Loudenne produisait
déjà l'équivalent de 250 000 b/an et
possédait un embarcadère. Les frères
ont donc acheté ce "Gibraltar viticole",
l'ont équipé, aménagé à
la british - à l'extérieur (roseraies, pelouses
pour cricket, puis croquet), comme au dedans (bibliothèques
d'acajou, fauteuils à oreillettes devant les cheminées)
- . Ils en ont pris soin jalousement, même entre les
deux guerres lorsque les affaires allaient si mal, jusqu'à
la vente récente de Gilbey/IDV à Grand Met (fusionné
dans Diageo).
Loudenne devenu château d'hôtes, a été
repris en 2000 par le créateur de l'apéritif
Alizé, Jean-Paul Lafragette, qui met un point
d'honneur à lui conserver son charme victorien. Les
chambres sont habilement disposées dans le corps du
bâtiment et dans les annexes, toutes de style différent.
On dîne dans la "cuisine des vendanges" équipée
des cuisinières anciennes en émail blanc, devant
l'âtre où crépitent les sarments qui vont
griller nos magrets. Josette est aux fourneaux et Sylvain,
son mari, s'occupe de la cave. Ils sont ensemble à
Loudenne depuis 35 ans.
Dégustation-dîner
En apéritif, le rosé de Loudenne issu de merlot,
au fameux goût "beurre frais"; puis le blanc,
assemblage de sauvignon et de sémillon, avec la salade
médocaine; et le rouge ensuite. Que dire ? Il est toujours
léger quelle que soit l'année. Lafragette a
consulté Michel Rolland. Depuis 2000 c'est mieux au
nez (cerise, violette), en bouche (tanins plus consistants),
avec plus de fruit et de densité.
Il n'y a de plus grand plaisir qu'une soirée intime,
où on se dit des bêtises, se fait des cadeaux,
se ressasse quelques souvenirs et balbutie des projets, en
terminant la soirée sur un cognac avec un cigare. Ce
doit être cela le temps de l'amitié, être
ensemble au présent, plaisanter sans effort, rire dans
détour.
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• Château Coufran, Haut-Médoc
Cru Bourgeois, à Saint-Seurin-de-Cadourne
Au petit matin en ouvrant les volets, le soleil voilé
d'automne nous taquine l'oeil entre les tourelles qui encadrent
le domaine. Balade dans les vignes rousses jusqu'au petit
port où aboutissait la voie ferrée de l'embarcadère.
Le vent fait claquer l'eau marron de l'estuaire contre la
cale de vieille pierre. Retour par les anciens lotissements
des "gens" du domaine.
Nous passons au-dessus d'un minuscule ruisseau entre St-Yzans
et St-Seurin qui va au petit port mélancolique de la
Maréchale, séparant les appellations Médoc
et Haut-Médoc. Coufran est propriété
de la famille Miailhe depuis huit décennies. Louis
l'achète en 1924. Cinquante ans après, son fils
Jean y ajoute Verdignan, en 1972. Et à la même
époque, son petit-fils Eric achète des friches
tout à côté, au lieu-dit Soudars, plante
et crée un vignoble. Ce sont 300 ha en tout, dont 160
de vignes. Monsieur Jean est une figure : à partir
de 1946 il a géré Citran, également propriété
familiale attribuée à sa soeur et qu'il n'a
pas pu reprendre face aux acheteurs japonais. En 1961, il
a revitalisé le syndicat des crus bourgeois, plus de
400 à l'époque, souvent endormis et mal en point.
Première mesure historique : faire acheter aux propriétaires
des verres à dégustation, car on faisait goûter
jusqu'alors dans des verres à moutarde (5).
Les vignobles Miailhe produisent 1 200 000 b/an et, depuis
1950 avec Casino, vendent en quantité aux grandes
surfaces, - qui absorbent 70 à 75% de la production
des vins en France - . Monsieur Eric a hérité
des traditions familiales et désapprouve la mode des
cuvées spéciales, des vins surextraits qui "s'apparentent
à du body building. Nous pourrions en faire aussi,
mais on aime mieux Claudia Schiffer que Cheeta la guenon.
Quand un arabica est trop concentré on ne peut plus
savoir quel goût il a. C'est pareil pour le vin".
Coufran, leur "Pomerol du Médoc" (85% de
merlot) reste égal à son image, étoffé
et charnu, fruité dans sa jeunesse et souple à
tout âge, emblématique de ce nord Médoc
qu'on aime. "À côté, nous avons
une superstar, Jean Gautreau à Sociando Mallet qui
gagne tous les concours et toutes les distinctions, un très
grand vin. Et une star, Gérard Depardieu, allié
à Bernard Magrez (6) : ils trient
les grains un à un et vont sortir un vin d’extraction".
Pendant ce temps, assistés depuis 30 ans par les oenologues
Jacques et Eric Boissenot, les Miailhe taillent, retaillent,
assemblent, sélectionnent (55% de la récolte
seulement vont au grand vin), baissent les rendements (42
hl/ha à Coufran et moins de 50 à Verdignan),
investissent, modernisent, améliorent.
Dégustation
Après un tour des installations en compagnie de M.
Surget, chef de culture fidèle à la propriété
et à la famille Miailhe pendant 40 années, nous
rejoignons la salle de dégustation vers midi, où
sont préparés les 3 vins en millésime
1998, 1999 et 2000 :
1998. Soudars : belle acidité; un peu
salé; Verdignan : plus nettement médoc,
rondeurs légères, un peu d'épice, «moyennement
corsé» comme dit Parker. Coufran : nez
de cuir, tannique; commencer à boire en 2004.
1999. Soudars : beau nez médocain, de
la maturité, de la finesse; Verdignan : peut
être bu; un peu faible en épaisseur. Coufran
: nez de barrique, ample, jeune, un peu sévère.
2000. Soudars : **1/2, du fruit, du bois, facile
à goûter. Verdignan : ***, très
belle densité; pourrait être bu. Coufran
: trop jeune encore dans la bouteille (fermé). |
(1) dans son excellent
livre « Vigneron du Médoc » p. 197, écrit
en collaboration avec le journaliste Michel Creignou, Ed.
Payot, collection Récits de vie, Paris, 1996.
(2) Rollan de By (2002 à 11,34 e ttc/b)
distribue Haut Condissas (2002 à 28,70 e ttc/b), Fleur
de By (2ème de RdB, 2002 à 6,56 e ttc/b) et
Tour Seran (Médoc CB, 2002 à 10,93 e ttc/b),
positionné entre Ht Condissas et RdB, La Clare (Médoc
CB, 2002 à 7,17 e ttc/b ); et aussi Haut Marbuzet (Saint-Estèphe
CB, 2002 à 21 e ttc/b).
Château Rollan de By, 7 route Rollan de By, 33340 Bégadan;
tél : 05 5641 5859; fax : 05 5641 3782.
(3) Le propriétaire Bernard Magrez
dirige la maison de négoce William Pitters, qui a créé
la marque Malesan, et possède une dizaine d'autres
châteaux dont Pape Clément et La Tour Carnet.
(4) Résidence secondaire des familles
bordelaises à partir du XVIIème, à une
journée de cheval de la ville, soit une retraite de...
chartreux. Manoir souvent de plain pied qui, lorsqu'il est
à proximité de la Garonne ou de la Gironde,
est construit parallèlement à elles.
(5) Cité dans « Conversations
et souvenirs autour du vin de Bordeaux », Hugues Lawton,
Jean Miailhe, Ed. Confluences, Bordeaux, 1999
(6) Gérard Depardieu, déjà
propriétaire de Château Tigné en Anjou,
s'est associé à Bernard Magrez pour mettre ses
billes en bordelais (à Château Gadet, près
de Coufran, AOC Haut-Médoc; 2 ha, 25 hl/ha; cuvée
"Ma Vérité"); en Algérie (Côteaux
de Tlemcen, cuvées " Monica" et "Confession
de Saint Augustin"); et au Maroc (AOC Guerrouane, cuvée
"Lumière"). Gérard Depardieu est lui-même
associé à Carole Bouquet à "La Croix
de Peyrolie" (Lussac-Saint-Emilion). |