Lettre aux amis du monde entier buveurs de bon vin de Bordeaux... et
d'ailleurs
| VINS DE BORDEAUX rubriqués | ||
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| Le château revêtu de ciment crème est au centre
du vignoble de 45 ha situé le long de Cos d'Estournel et en face de
Lafite Rothschild, mais, il y a un mais, séparé par un petit chenal,
dit Jalle du Breuil, qui doit sans doute marquer la différence du
terroir... Encépagement: 55% cabernet sauvignon, 40% merlot, 5% cabernet
sauvignon. Vieillissement 16-18 mois en fûts à 40% neufs. Production
de 160 à 170 000 b/ an et de 130-140 000 de 2ème vin (NUMÉRO 2 de
LAFON ROCHET). Quelquefois décevant pendant les années 60 et 70, remonté par la famille Tesseron, d'abord Guy le père, puis Michel, frère d'Alfred et ancien directeur commercial de Barton & Guestier. De mieux en mieux noté depuis les années 90. Le résultat peut néanmoins rester encore inégal selon les années. Dégustation - 1970: j'ai un souvenir, assez vague, d'un vin puissant, corsé, faisant transpirer, très concentré en bouche, aux contours un peu désordonnés; mais aussi, typique de cette année 70 qui a donné des chefs d'oeuvre, un côté non fini, comme certains 1989 qui encore aujourd'hui ne sont pas encore faits et qui peut-être ne se feront jamais. Il faudrait vérifier s'il a atteint la perfection à laquelle il tendait en le buvant maintenant, à 30-35 ans. - 1975: **; un de mes souvenirs les plus marquants des années 80, en raison de sa bouche imposante et malgré son côté mastoc et un peu gauche; bu en septembre 1985 à dîner en compagnie de journalistes informatiques un soir de DECville (exposition organisée par Digital Equipment, - racheté depuis par Compaq) sur les hauts de Cannes, devant la mer. - 1981: *1/2; toujours cette bouche épaisse et large et cette fois une certaine aspérité, propre à Saint-Estèphe lorque le vin n'est pas tout-à-fait "bien né". - 1986: ***; bu à Bruxelles à déjeuner en juin 1994 avec le porte-parole de la Commission européenne, Bruno Dethomas, ancien journaliste au Monde devenu aujourd'hui ambassadeur. Voilà le millésime que j'ai préféré, puissant avec de beaux tannins fondus et de belles arômes de groseille, si mon souvenir ne me trahit pas. Peut être bu pendant 10 ans encore. - 1994: 1/2*; acheté en 1995 en primeurs 98 f / mgm ttc chez Woltner; bu à partir de l'année 1999 en mgm. A peut-être failli être un grand vin, mais son beau costume grenat est resté sur son ceintre, dans la naphtaline. Hypocrite, faussement massif, affaissé avant l'âge, sa quiétude tannique ne tient aucune promesse si ce n'est la fadeur en finale. Malgré tous mes espoirs, après les bons 1975 et 1986 évoqués ci-dessus pour leur caractère tannique et musclé et leurs arômes nombreux et délicats, j'ai été déçu, magnum après magnum par le 1994, pourtant carafé et bu, au bon moment du repas, entre amis dont Nadalette et Jacques Lafonta-Six en décembre 1999 (sur du goulash). Aurait-il fallu l'attendre? Quien sabe? Accord mets / vin Plats généreux d'automne et d'hiver tels que canard sauvage et viandes rouges bien cuites, ou souris d'agneau cuite lentement au four. Pas de légumes verts mais des pommes de terre avec des cèpes ou même des pâtes fraîches. Fromages plutôt secs, tels gouda, mimolette, comté, beaufort. Prix En primeurs chez Millesima à 24,25 € (159 f) / b ttc soit 291 € (1909 f) / 12 b ttc Coordonnées 33180 Saint-Estèphe Tel: 05 5659 3206, fax: 05 5659 7243 |
