|
VINS DE BORDEAUX rubriqués
retour liste
des vins
|
CHÂTEAU BRANAIRE DUCRU
Saint-Julien, 4ème Cru Classé |
|
|
Domaine de 52 ha en parcelles disjointes de graves
garonnaises sur un sous-sol de silice, situées dans la partie méridionale
de St-Julien dominant légèrement la Gironde, en face de Beychevelle.
Acheté par passion en 1988 par Patrick Maroteaux, industriel du sucre
aujourd'hui président de l'Union des Grands Crus, et dirigé par Philippe
Dhalluin. Belle demeure de style Directoire dotée d'un fronton strict
à quatre colonnes donnant sur le vignoble.
Encépagement : 74% cabernets (dont 70% CS), 22% merlot et 4% petit
verdot.
Âge moyen des vignes : 35 ans.
Vieillissement 18-24 mois en füts neufs à 50%.
Nouveau cuvier en 91 dans lequel les grains sont acheminés par gravité
en tirant parti de la déclivité du terrain, évitant le système du
pompage.
Production: environ 180-200 000 b / an et 80 000 en 2ème vin (Château
DULUC).
S'il ne prétend pas faire partie du trio de tête des St-Julien, -
Léoville Las Cases, Ducru-Beaucaillou et Gruaud Larose (2èmes CC)
-, Branaire est l'un des 11 CC de l'appellation (1).
Cru raffiné, suave et structuré avec vigueur, résultat d'une bonne
extraction, il dégage des notes épicées, de vanille et de chêne et
des arômes de chocolat. Dans les années 70, Branaire était apprécié
pour sa souplesse et la légèreté de ses arômes (notes vanillées) mais
connu aussi pour sa garde fragile. Depuis, et ses arômes se sont enrichis
et sa puissance s'est affirmée. Un peu sous-estimé en raison des notes
moyennes qu'il obtient aux dégustations en primeur, - il ne s'affirme
en effet qu'à partir de sa 2ème année d'élevage -, Branaire peut,
à maturité, atteindre une densité et une puissance égales à celles
de Léoville Las Cases ou de Ducru-Beaucaillou; puis évoluer vers une
grande finesse avec des notes automnales de sous-bois, d'humus, de
champignon...
Dégustation
Branaire Ducru avait pu connaître la haute qualité avant l'ère Patrick
Marotaux, et notamment les :
- 1973 : mon souvenir en est un peu dissous, comme l'êtait
ce millésime, peu tannique, mais grâcieux et bienfaisant au palais.
- 1976 : bu jeune, début des années 80, au restaurant du Petit-Pont
en compagnie de Laurène L'Allinec (il lui plaisait tellement qu'elle
voulait payer l'addition) : rond et sympathique "avec un bouquet de
chêne, de caramel et de chocolat", et une finale longue, encore manifeste
le lendemain matin je m'en souviens.
- 1979 : plus tendre que puissant; bu en magnum en 88, il
avait une douceur soyeuse et une rondeur tout en élégance. Les cambrioleurs
qui l'ont soustrait une nuit d'août 88 de la cave de Bernard Collet
rue de l'Université, où il reposait innocemment, ne s'y sont pas trompés,
dédaignant les simples crus bourgeois. Si les assurances remboursent
le montant des factures, cela ne donne guère la possibilité de racheter
au prix du marché. seul en reste le souvenir, qui lui n'a pas de prix.
- 1982, bu en 1991 (pour mes 50 ans), il s'est révélé très
beau, riche, encore en ascension, aimable et gourmand avec une belle
profondeur;
- 1990, acheté en primeurs (156 f ttc / mgm chez Woltner,
vaudrait 800 f aujourd'hui); bu à dîner chez Anne Froger, Lincoln
Siliakus et les Wagniart en octobre 2000 : revivifié après un séjour
d'une heure en carafe, il nous a laissé un bon souvenir, noté **,
moyennement corsé, avec peut-être une légère touche d'odeur d'aisselle
en fin de journée lorsque le tissu (synthétique) de la chemise se
montre un peu possessif à la couture; sans complexité excessive, généreux
et rassembleur. Pourrait attendre encore 10 ans.
Mets
Plutôt que de la viande (ou alors des côtes d'agneau grillées), on
préfèrera du gibier: salmis de pintade, magret de canard, ramier braisé
"à la goutte de sang" (tout juste cuit pour conserver le rosé). On
pourra aussi servir de la volaille rôtie.
Légumes : chou (ou choux de Bruxelles) braisés; champignons; châtaignes.
Fromages à pâte cuite dure, mimolette étuvée ou vieux Hollande.
Prix
Bon rapport P/Q en primeurs jusqu'à 2000, en raison de la remarquable
régularité des derniers millésimes, et devenu plus cher depuis :
- le 1999 se trouvait à environ 110 f / b ttc en primeurs;
- le 2000, noté 16/20 par J. Dupont (Le Point 04/05/01),
s'est haussé entre 25 et 28 e ttc (170-185 f) / b en primeurs;
- le 2001 se trouvait en primeurs à 23 e ttc/b (150 f) chez
:
Maison F. Dubecq à Bordeaux, tél : 05 5692 0916, fax : 05 5692
2731
Coordonnées
Château Branaire Ducru
33250 Saint-Julien (demander Philippe Dhalluin)
Tél: 05 5659 2586 Fax: 05 5659 1626
www.branaire.com
db maj 18/01/03
(1) Les 7 autres sont Léoville Poyferré et
Léoville Barton (2èmes CC), Lagrange et Langoa-Barton (3èmes CC),
Beychevelle, Saint-Pierre et Talbot (4èmes CC).
retour liste
des vins
|
|
|
|