Lettre aux amis du monde entier buveurs de bon vin de Bordeaux... et d'ailleurs

 














NOS DEGUSTATIONS

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REQUIESCANT IN PACE ! (1)
VIEILLES DAMES DES ANNÉES 70
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SAMEDI 2 NOVEMBRE 2002
Leur sépulture était prévue à la Toussaint. Même si ces vieilles dames auraient pu, sans bouger de leur lieu de naissance en bordelais, ou dans des caves conservant la même température pendant leurs 30 années de vie, en d'autres cimetières, elles auraient pu donc, avoir été occises plus tard. Mais le forfait était programmé. Chronique d'une dégustation annoncée.

Comme il se devait en l'occasion, la cérémonie a commencé par une Vieille Église 1970. Ce Saint-Émilion Grand Cru avait vécu. C'est-à-dire, était mort. Suivait un congénère du même cru, un Château Simard 1973, lui aussi bien défunt. Puis se détachait un Pauillac de haute ligne, le 2ème vin de Château Latour 1973, encore vaillant, droit dans ses bottes, comme étonné qu'on en veuille à sa vie. Le cortège était clos par une "Réserve du maître de chai" 1972 (Château Palmer, Margaux), qui lui s'était dissous dans l'immatérialité.
Les convives avaient apporté un vin d'Arbois de 1979 (Maison Camille Loye à Arbois, Cuvée du Luron) qui a su se montrer, malgré son âge, un excellent compagnon des fromages qui venaient juste de naître.

Participants : Brigitte et Jean Pechitch, Claire et Carlo Varini, Bully et Daniel Berger


REQUIESCANT IN PACE ! (2)
VIEILLES DAMES DES ANNÉES 70
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SAMEDI 23 NOVEMBRE 2002
Le repas du deuxième enterrement était ordonnancé autour d'un chevreuil embaumé pendant quinze jours dans une marinade du Saint-Empire.
Nos onze convives portaient le deuil, avec un discret sourire de complicité, réunis autant par la ferveur à l'endroit des rombières que par un sincère appétit. Six des mourantes obtenaient la moyenne (/20) après dégustation à l'aveugle (rien d'étonnant pour de vieilles dames...) :

- "Pauillac", 2ème vin de Château Latour 1973, dont la vaillance avait été remarquée à l'enterrement précédent, et qui s'est détaché sans conteste (13,9/20);
- Château Margaux 1970, certes encore vivant, mais en décalage par rapport à son mythe d'immortel nectar (12,9);
- Marquis d'Alesme Becker 1975 (Margaux, 12,8), à la maturité tranquille;
- Château Margaux 1972 (12);
- Labarde 1975 (Saint-Émilion, 11,5);
- Peymartin 1977 (Saint-Julien, 10,3).

Dans le corbillard, défilaient ensuite des mourantes au respectable col :
- Monconseil Gazin 1970 (Côtes de Blaye, 9,9/20);
- Château Margaux 1971 (9,4);
- Haut Monconseil 1975 (Côtes de Blaye, 8,5);
- Ségur 1976 (Haut-Médoc, 6,3).

L'aspersion ultime a été administrée avec componction au Doisy-Daëne 1976 (2ème CC de Sauternes), dans le plus grand recueillement.

Participants : Bernard Collet, Danièle et Jean-Jacques Lobel, Monique Ollier et Jean-Michel Besnier, Ewelina et Bruno Revault, Jérôme et Bénédicte Ségur, Bully et Daniel Berger.

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